En ce 28 mai, Journée mondiale de l’hygiène menstruelle, il est alarmant de constater que 4 millions de femmes en France sont victimes de précarité menstruelle, soit le double par rapport à 2021. Cette situation inacceptable met en lumière les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes et l’urgence d’agir pour une société plus juste.

Les femmes sont les plus touchées par la précarité professionnelle et leur pouvoir d’achat est encore affaibli par des salaires inférieurs de 28% en moyenne à ceux des hommes. La majorité des personnes en situation de précarité sont des femmes. En France, elles représentent 53 % des personnes pauvres, 54 % des bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), 72 % des bénéficiaires des aides alimentaires.

Elles représentent également 80% des temps partiels et sont à la tête de 85% des familles monoparentales.

Les réformes anti-sociales menées ces dernières années (loi travail, assurance chômage…) ont précarisé les femmes dans tous les pans de leur vie.

Il est impératif de mettre en place en France la gratuité des protections périodiques de manière volontariste sur les lieux d’étude, de travail et de vie et d’en faciliter la distribution. Trop souvent encore, ce sont des associations ou des particuliers qui prennent en charge, sur leur propre budget, la mise en place et l’approvisionnement des distributeurs. Malgré leur caractère essentiel, l’accès aux protections menstruelles devient un luxe pour un nombre croissant de femmes. Leur prix a flambé ces dernières années, aggravant la précarité menstruelle et ses conséquences néfastes sur la santé, l’éducation et la vie sociale.

*             100 à 150 euros par an : Coût annuel moyen des menstruations pour une femme en France (source : CAF).

Il est indispensable d avoir une vraie politique pour sortir de la précarité les femmes et garantir l’égalité réelle entre les femmes et les hommes à l’école, au travail, dans la société et dans la vie.

– la gratuité des protections hygiéniques et leur mise à disposition gratuite sur les lieux d’étude, de travail et de vie;

– le dépistage par la Médecine du travail, de maladies telles que l’endométriose et la reconnaissance cette maladie comme un handicap et une affection longue durée; et la prise en charge de ces maladies.

– la suppression des jours de carence pour toutes et tous;

– l’égalité salariale réelle : augmentation du SMIC à 2000 €, revalorisation des métiers à prédominance féminine, reconnaissance des carrières, fin des temps partiels subis.