Ce mercredi 27 novembre M. Portier, ministre délégué à la réussite scolaire et à l’enseignement professionnel a jugé « pas acceptable en l’état » le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle qui doit être présenté début décembre au Conseil Supérieur de l’Éducation. Et alors même que la ministre Genetet a réaffirmé l’importance des 3 séances annuelles sur ce sujet telles qu’inscrites dans la loi de 2001.
Ce programme, au contenu adapté à l’âge des élèves, est un outil nécessaire dans la prévention des violences et pour le repérage de l’inceste. Le programme va des apprentissages liés au corps et aux émotions, pour protéger son intimité, jusqu’à la santé sexuelle, la notion de consentement, la prévention des risques pour les élèves les plus âgés. On parle aussi estime de soi, relation aux autres, acceptation de la différence, déconstruction des stéréotypes et des schémas toxiques.
Selon la CIVIISE, 1 enfant sur 10 est victime de violences sexuelles. Il y a urgence à les protéger.
Ni militant ni sexualisant, le programme d’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle contribue à l’épanouissement et au bien-être des élèves, à leur réussite scolaire et à l’apaisement dans les établissements. C’est un préalable essentiel à la construction d’un projet de société égalitaire, sans discriminations et sans harcèlement scolaire.
Le Conseil Économique, Social et Environnemental, dans un avis datant de septembre 2024, insiste sur la nécessité de rendre l’EVARS effective pour l’émancipation des enfants et pour une société plus égalitaire, d’afficher les droits des enfants et interdits à leur égard et d’inscrire ces droits dans les référentiels métiers des professionnelles et professionnels encadrant les enfants. Le CESE préconise aussi un plan de formation EVARS ; le programme, établi par le Conseil Supérieur des Programmes s’inscrit totalement dans ces recommandations.
La ministre Genetet ne doit pas céder aux franges réactionnaires aux rhétoriques mensongères, et doit défendre le projet de programme tel quel. Elle a dès le lendemain recadré le ministre défendant le programme.
La CGT exige que l’institution ne cède pas aux franges réactionnaires aux rhétoriques mensongères et défende ce programme à la fois protecteur et émancipateur.