L’égalité salariale est une urgence ! Samedi 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, près de 300 000 personnes ont défilé dans plus de 165 villes partout en France : 150 000 à Paris, 15 000 à Lyon et Bordeaux, 10 000 à Rennes, 5 000 à Montpellier et Grenoble, 2 000 à Caen, Orléans et Avignon mais aussi 500 à Mulhouse à Cherbourg et à Carcassonne, 250 à Lanion, 200 à Blois… C’est une mobilisation historique, en nette hausse par rapport aux années précédentes, sur l’ensemble du territoire, qui s’est tenue dans une ambiance déterminée et revendicative !

Alors qu’Aurore Berger annonçait le samedi 8 mars au matin recevoir les groupes parlementaires pour débattre autour de la loi cadre demandée par les syndicats et associations féministes, dans les cortèges, le mot d’ordre était clair : la mobilisation doit maintenant déboucher sur des actes !

Cette année, et pour la première fois, ce sont 6 organisations syndicales qui appelaient à la manifestation aux côtés des associations féministes pour demander enfin l’égalité réelle entre les femmes et les hommes puisque : 

  • Alors que les femmes perçoivent encore 23,5 % de salaire en moins que les hommes, qu’elles représentent 57 % des smicard·es et occupent 80 % des emplois à temps partiels (dont beaucoup de temps partiels imposés), l’égalité professionnelle demeure inexistante. 
  • Les femmes sont aussi les premières victimes des réformes des retraites successives. Les chiffres le montrent. Elles perçoivent une pension de droits directs de 38% inférieure à celle des hommes et partent plus tard à la retraite parce qu’elles n’ont pas tous leurs trimestres et avec davantage de décotes. 

La CGT le rappelle : l’abrogation de la réforme des retraites est une mesure de justice sociale et une mesure féministe. Surtout, elle est finançable par… l’égalité professionnelle ! Si l’égalité salariale était appliquée, elle rapporterait à minima 6 milliards d’euros par an, permettant de financer notamment l’abrogation de la réforme des retraites. Plus de salaire pour les femmes, ça veut dire plus de cotisations sociales dans les caisses de retraite, d’assurance-chômage ou d’assurance-maladie.

Enfin, la mobilisation du 8 mars était aussi l’occasion d’envoyer toute notre solidarité avec les femmes du monde : premières victimes de l’internationale d’extrême-droite, à chaque fois que l’extrême droite accède au pouvoir, ses premières attaques sont toujours dirigées vers les droits des femmes. C’est ce qu’il se passe aux Etats-Unis, où Donald Trump a remis en cause et fragilisé le droit à l’IVG et l’aide au développement, pourtant déterminante pour les femmes du monde, dès son arrivée au pouvoir. 

La tentative de récupération ratée de la manifestation par des groupes d’extrême droite, à des fins d’instrumentalisation des luttes féministes à leurs obsessions racistes, nous rappellent la dangerosité que l’extrême droite représente pour les droits des femmes. La CGT est fière de la combativité des manifestations du 8 mars qui ont montré la détermination à ne pas laisser les droits des femmes être remis en cause. 

Pour la CGT, le combat continue, et donne d’ores et déjà rendez-vous le 20 mars avec les organisations de retraité·es et le 22 mars, pour la journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale