Les accompagnant.es d’Elèves en Situation de Handicap (AESH) à 92% des femmes sont fortement mobilisé.es à l’image de la journée du 11 février à l’occasion du seizième anniversaire de la loi « handicap » de 2005. Il y a, actuellement, 110 000 AESH chargé·es de l’accompagnement de la maternelle au BTS, sans formation qualifiante, sans statut, sans revalorisation salariale et sans reconnaissance dans leur fonction. Les AESH sont des contractuel·les au statut précaire, percevant un salaire scandaleux : 760 euros en moyenne pour 24h de travail hebdomadaire… Salaire qui ne voit pas d’augmentation majeure lors de l’accès au CDI, à partir de 6 ans de CDD successifs… Le recrutement de ces contrats précaires, essentiellement à temps partiel, a contribué à la féminisation de la profession: une majorité de femmes seules, isolées, mères avec enfants ou d’origine étrangère.
Comme si ce n’était pas suffisant, dans un contexte sanitaire inédit, ils et elles en sont encore, dans certains départements, à réclamer au moins des masques chirurgicaux classiques. C’est évidemment insuffisant, puisque leur fonction les oblige à une proximité qui mériterait l’attribution de masques FFP2, refusée par le ministère !
Leurs conditions de travail deviennent insupportables : déplacé·es sans ménagement d’un établissement à un autre, parfois du jour au lendemain, accompagnant plusieurs élèves et intervenant sur plusieurs classes, voire plusieurs écoles, avec une diminution inquiétante du nombre d’heures d’accompagnement pour chacun·e d’eux‐elles…
La CGT Educ’Action dénonce une inclusion scolaire « low cost » et le manque de personnels pour répondre aux besoins des élèves en situation de handicap. La CGT Educ’Action porte les revendications suivantes : une revalorisation salariale immédiate ; l’accès immédiat à toutes les protections sanitaires qui leur sont dues ; la création d’un vrai statut de catégorie B de la Fonction publique ; une campagne, sans délai, de recrutement par les DSDEN sans recourir aux volontaires du Service Civique.