Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.
Il y a un an, la Cour Suprême des États Unis portait un coup redoutable contre ce droit fondamental. En Europe, Malte et Andorre interdisent totalement l’IVG. En Pologne et en Hongrie, les restrictions majeures confinent à l’interdiction. En Italie et en Espagne, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience, ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins. De nombreux pays dits démocratiques, poussés par la progression des extrêmes droites, se désengagent de ce droit fondamental pour les femmes. De fait, ils désagrègent les démocraties.
PARTOUT MANIFESTONS LE 28 SEPTEMBRE POUR DÉFENDRE LE DROIT À L’AVORTEMENT
Le 28 septembre, nous afficherons haut et fort notre solidarité avec toutes les femmes du monde et en particulier celles des pays qui interdisent totalement ou partiellement le droit à l’avortement !
Nous affirmerons que les extrêmes droites sont partout un danger immédiat pour les femmes et les droits humains
En France, le respect des droits des femmes exige de la part du gouvernement , non des discours emphatiques, des effets de manche ou des postures, mais des actes constructifs et des budgets conséquents.

Nous réclamons :

  • L’inscription réellement protectrice du droit à l’avortement dans la Constitution française et dans la Charte européenne des droits fondamentaux pour que ce droit des femmes partout en Europe soit respecté et garanti,
  • La parution des décrets d’application de la loi Gaillot de février 2022 permettant aux sages-femmes de pratiquer des IVG instrumentales,
  • Des choix politiques qui augmentent les budgets pour la santé.

Le 28 septembre, nous descendrons dans la rue partout en France pour exiger aussi :

  • l’accès aux soins pour toutes sur tous les territoires avec la réouverture des CIVG fermés, des maternités et hôpitaux de proximité,
  • une politique publique de production des médicaments essentiels, de premier recours, incluant les produits nécessaires à l’IVG, pour éviter toute pénurie et rupture d’accès aux soins. Cela passe par la création d’établissements pharmaceutiques nationaux et européens avec financement public qui produiront, diffuseront les médicaments et géreront la constitution des stocks ainsi que leur maintien,
  • la disparition de la double clause de conscience spécifique à l’IVG,
  • la garantie pour les femmes du choix des méthodes pour l’IVG et la contraception,
  • des campagnes publiques d’informations sur les droits sexuels et reproductifs ainsi que les séances d’éducations à la vie affective et sexuelle en milieu scolaire prévues par la loi du 4 juillet 2001 relative à l’IVG et à la contraception,
  • la pénalisation des activistes anti-IVG et la dissolution de leurs associations qui vont à l’encontre des droits des femmes et fragilisent la démocratie.
    Le Collectif « Avortement en Europe, les femmes décident » appelle à manifester le 28 septembre partout en France pour défendre le droit à l’avortement.

MEETING PARIS 30 SEPTEMBRE BOURSE DU TRAVAIL, 85 RUE CHARLOT,15H
MÉTRO RÉPUBLIQUE OU FILLES DU CALVAIRE

Premières signataires : Association Nationale des études féministes. Association nationale des sages femmes orthogénistes, Attac France, CFDT, CGT, Chiennes de garde, Collectif national pour les droits des femmes, Collectif CIVG Tenon, Coordination des associations pour le droit à l’avortement et la contraception, Encore féministes, EELV, Ensemble !, Femmes Égalité, Femmes solidaires, Fondation Copernic, FSU, Gauche écosocialiste,Las Rojas, Ligue des droits de l’homme, Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie, Marche Mondiale des Femmes France, Maison des femmes de Paris, Notre santé en danger, #Nous Toutes,NPA, Osez le Féminisme, PCF, Planning Familial, Planning familial 94, SKB ( Union des femmes socialistes Turquie), SNPES-PJJ/FSU, Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques France, Syndicat de la médecine générale, Union étudiante, Unef, Union syndicale Solidaires.

TRACT CGT Nos corps, nos choix, nos droits ! ✊ 28/09 : journée internationale pour le droit à l’avortement

La journée internationale du droit à l’avortement, qui a lieu chaque année le 28 septembre, se déroulera cette année dans un contexte d’attaques et de remises en cause de ce droit fondamental partout dans le monde.

Pourtant l’exigence d’égalité n’a aucune frontière et nous ne pourrons l’atteindre sans permettre un réel accès à l’avortement.

Au niveau international, l’avortement est souvent remis en question et menacé du fait de la montée des extrêmes droites, des intégrismes religieux, du recul des droits des femmes et du conservatisme.

La France n’est pas en reste et confirme qu’elle n’est pas le pays des droits des femmes.

Les décisions politiques, prises par un gouvernement qui prétend faire de l’égalité une grande cause, creusent les inégalités et mettent particulièrement à mal la santé des femmes en France.

Les coupes budgétaires, les réductions d’effectifs, les ruptures de stock sur les pilules abortives, les fermetures de centres qui pratiquent l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), de maternités, de PMI – 40 % des maternités de proximité ont fermé en 20 ans et plus de 130 centres IVG – La liste est longue et ces manquements pénalisent aujourd’hui encore plus qu’hier les femmes dans l’accès à l’IVG.

Des solutions existent. Il est temps que le gouvernement applique une politique en cohérence avec ce qu’il affiche.

Ce que certain·es appellent une liberté et que nous revendiquons comme un DROIT À L’IVG doit être inscrit dans la Constitution française et dans la charte européenne des droits fondamentaux.

Le droit à décider d’avoir ou non un enfant doit être respecté et la loi sur l’IVG pleinement appliquée en assurant une prise en charge à 100 % des moyens de contraception, un renforcement de l’éducation sexuelle en direction des jeunes, une amélioration du nombre et de la qualité des centres d’accueil et d’interruption de grossesse.

La CGT exige également l’allongement du délai légal de pratique de l’IVG.

Pour cela, il est absolument indispensable d’avoir un système de santé avec du personnel et un maillage territorial de proximité.

En outre, il est nécessaire de relocaliser la production des médicaments comme la pilule abortive.

La production, la commercialisation et la distribution des molécules nécessaires aux IVG doivent être effectives et garanties par l’État.

Pour télécharger les visuels et le tract modifiable sur le site cgt https://www.cgt.fr/actualites/droits-des-femmes/28sept2023

TRACTS, Affiches, flyers dans les territoires et les professions