L’avortement est une liberté fondamentale inscrite dans les conventions internationales. Il s’agit d’un droit indispensable à la santé des femmes, à leur émancipation, à leur scolarisation, à leur accès au travail et donc à leur autonomie financière. En dépit de ces engagements et des multiples recommandations de l’ONU, de nombreux pays continuent à interdire ou à restreindre l’accès à l’avortement.
C’est le cas aux États-Unis où le Sénat d’Alabama a adopté un texte, le plus répressif du pays, interdisant la quasi-totalité des Interruptions Volontaires de Grossesse, même en cas d’inceste ou de viol. Il assimile l’avortement à un homicide et prévoit une peine de 10 à 99 ans de prison pour les médecins le pratiquant, sauf en cas d’urgence vitale pour la mère ou d’anomalie létale du fœtus. Ce texte va à l’encontre de la loi de 1973 qui a légalisé l’avortement dans le pays.
Depuis le début d’année, de nombreux états des États-Unis ont mis en place des mesures drastiques restrictives voire visant à interdire totalement l’accès à l’avortement.
La CGT apporte son soutien à toutes les actions menées pour garantir aux femmes le libre choix ainsi qu’à disposer de leur corps. Les droits sexuels sont un préalable à l’égalité femmes-hommes. La CGT appelle aux côtés des organisations féministes à manifester, à Paris, devant l’Ambassade des États-Unis (rendez-vous lundi 27 mai, à 18h30, angle Bd Malesherbes et rue Boissy d’Anglas) pour soutenir le droit à l’avortement, organisé par le Collectif « Avortement en Europe les femmes décident ».
En Europe, en France, la situation est inquiétante. Alors qu’au lendemain des élections européennes, la montée des extrêmes droites au parlement européen se fait ressentir, avec une position française des plus inquiétantes.
La CGT appelle le gouvernement français et les institutions européennes à une réaction très ferme pour le respect de la convention européenne des Droits humains.
Montreuil, le 27 mai 2019