L’ofict-cgt lance une campagne de communication sur les enjeux d’égalité à l’occasion de la semaine du 8 mars. Elle s’articule autour de 3 thématiques et appelle l’encadrement à agir dans les domaines du déroulement de carrière, des conditions de travail (crise), et contre les violences sexistes et sexuelles. Elle vise à sensibiliser sur la réalité des inégalités persistantes et sur les moyens de les supprimer.
La campagne se déclinera au travers de l’information directe des personnels au moyen de 3 mails d’information dont l’envoi sera cadencé sur la semaine du 8 mars et par la mise à disposition de tracts-affiches pour les organisations syndicales de la FNEE-CGT. Les documents sont disponibles sur le site OFICT : https://syndicoop.fr/ofict/8mars2021/ et sont un support pour initier un débat, y compris en visioconférence, avec les syndiqué.es et les personnels.
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Selon le bilan social 2019, les femmes représentent près de 44 % des personnels sur le périmètre ministériel, principalement présentes dans la catégorie B (44,5 % de femmes pour 55,5 % d’hommes) et dans la filière administrative (72,4 % de femmes). Leur part a diminué en catégorie A et C !!
carrière : Les femmes font preuve d’une plus grande mobilité dans la gestion de leur carrière que les hommes ; un constat à contextualiser avec la mise en œuvre des LDG (promotions comme mutations).
Si elles réussissent mieux que les hommes les épreuves d’admissibilité aux concours et examens, leur part recule parmi les admis sur listes principales établies après entretien oral et ce, quelle que soit la filière.
rémunérations : Les inégalités salariales restent flagrantes, à l’exception des OPA où elles ne sont que 63 :
– 6472 € annuel en catégorie A+
-2998 € en catégorie A en augmentation
-1691 € en catégorie B en augmentation
-2208 € en catégorie C en augmentation
Pour l’énorme majorité, les écarts sont également en défaveur des femmes contractuelles : entre 4000 et 7600 € / an).
Mais ces inégalités ne sont toujours pas suffisamment perçues par les agentes elles-mêmes.
Crise : elle a creusé les inégalités. Selon l’enquête OFICT manageur.es-managé.es menée en 2020 et les enquêtes menées pendant la crise sanitaire, les femmes ont été plus impactées par les difficultés d’articulation des temps de vie professionnelle et familiales : continuité pédagogique et autres contraintes familiales ont conduit à assumer des doubles journées pour faire face.
Il nous faut gagner un droit à la déconnexion, l’encadrement de la charge de travail et négocier pour des garanties collectives sur le télétravail
harcèlement, violences sexistes et sexuelles : Si aucune donnée ne figure dans ce bilan social, les témoignages recueillis montrent que les femmes sont les victimes très majoritaires du sexisme et des violences sexuelles, une situation qui concerne 20 % d’entre elles.
Toute victime doit être prise en charge et accompagnée ; aucun acte ne doit plus rester sans sanction disciplinaire. Notre premier enjeu : libérer la parole !