La fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale, avec ses syndicats implantés dans les établissements du sanitaire, médico-social et social sur tout le territoire, a toujours dénoncé et combattu toute forme de violences faites aux femmes, ainsi que les inégalités salariales et d’évolutions professionnelles qu’elles subissent pendant leur carrière.
La libération de la parole des femmes, après le milieu du cinéma, du sport, est maintenant à l’œuvre à l’Hôpital.
Nous avons à plusieurs reprises alerté sur l’ambiance et les fresques « carabines » sexistes, les
bizutages, les comportements sexistes et les violences sexuelles qui s’exercent encore sur de nombreuses professionnelles dans de trop nombreux services et établissements. Souvent, nos syndicats CGT ont accompagné des femmes qui avaient du mal à se faire entendre et à obtenir le soutien nécessaire pour dénoncer des violences subies, particulièrement lorsqu’elles sont le fait d’un supérieur hiérarchique.
Trop souvent, ces violences existent et persistent car règne parfois un climat d’omerta autour de ces
problématiques. Leur prise en compte, quand elle existe, ne s’attaque pas au fond du problème, la
persistance de comportements inappropriés envers les femmes et de stéréotypes à combattre dans notre société et au sein des établissements.
Les responsabilités des employeurs, du patronat et de l’État sont engagées et à ce titre ils doivent faire cesser toutes les violences faites aux femmes sur leur lieu de travail et leurs accorder des droits nouveaux pour mettre fin aux inégalités qu’elles subissent.
Dans un milieu hautement féminisé que sont les métiers de la santé et de l’action sociale, il faut rappeler que la première violence est l’inégalité professionnelle et salariale subie par les femmes. En effet, les femmes dans nos secteurs d’activités publics et privés, pour les mêmes niveaux de qualifications, gagnent moins que les hommes dans les branches professionnelles occupées par des hommes et leurs évolutions de carrières professionnelles sont elles-aussi moins brillantes que celles des hommes. La deuxième violence est celle du management au sein des établissements, qui constamment les culpabilisent pour qu’elles soient entièrement disponibles pour leur service, sans tenir compte de leurs contraintes et de leur vie familiale /ou sociale.
Ces manques de considération pour les femmes dans nos secteurs d’activités, de la part de l’État et du patronat, qui pourtant devrait être exemplaire, en entraînent d’autres, il est temps d’en finir avec toutes les violences faites aux femmes et les inégalités de traitement dont elles font l’objet.
La Fédération de la Santé et de l’Action Sociale, dans le cadre d’une rencontre prévue la semaine prochaine avec le ministre délégué de la Santé et des Solidarités, réaffirmera l’importance de traiter ces questions et l’urgence de consacrer des moyens nécessaires pour un système de santé et d’action sociale qui permette d’améliorer les conditions de travail de tou.te.s les salarié.e.s, ainsi qu’une prise en charge de qualité pour toute la population.
Fédération CGT Santé et Action Sociale