Les 230 000 femmes victimes de violences conjugales chaque année sont aussi des travailleuses. Elles sont bien souvent, pour échapper à leur conjoint violent, contraintes à la démission ou au licenciement. Pourtant, leur travail constitue leur planche de salut pour assurer leur indépendance économique et échapper aux phénomènes d’emprise. Il y a donc urgence, comme le prévoit la dernière convention (la convention 190) de l’Organisation Internationale du Travail gagnée par les syndicats, à adopter des mesures pour sécuriser le travail des victimes et notamment :
• la mise en place de 10 jours de congés payés, à l’image de ce qui existe en Nouvelle-Zélande, aux Philippines ou au Canada ;
• le droit à des mesures de mobilité géographique, fonctionnelle et à des modifications d’horaires ;
• l’interdiction des licenciements des femmes victimes et l’augmentation des sanctions et l’allongement des délais de prescription pour les licenciements abusifs.
Le gouvernement français a dores et déjà annoncé la ratification de la convention OIT. Cependant, le gouvernement peut (encore) céder au patronat et ne pas rendre obligatoires ces dispositions qui peuvent pourtant sauver des vies. Menons campagne pour les mettre à l’ordre du jour!
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