Cette initiative confédérale du collectif Femmes Mixité de la CGT est un temps fort en amont de la grève féministe du 8 mars 2022 autour de la campagne « Métiers du soin et du lien » : investir dans le secteur du soin et du lien : quel bénéfice pour la société ? premiers résultats de la consultation #MonTravailLeVautBien, témoignages de professionnelles en lutte dans des métiers à prédominance féminine et de militantes du Sénégal et de l’Argentine.
Pour répondre à la consultation » Mon travail le vaut bien ! » Etude CGT IRES Mon Travail Le Vaut Bien !
Pour retrouver le 4 pages https://www.egalite-professionnelle.cgt.fr/revaloriser-le-travail-du-soin-et-du-lien-aux-autres/ Disponible dans les Unions Départementales CGT !
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Retrouvez ci-dessous le contenu des interventions
Les métiers du lien et du soin : quel investissement nécessaire ?
François-Xavier Devetter (Université de Lille, Clersé) et Julie Valentin (Université Paris 1, CES)
Réduire les inégalités territoriales et améliorer l’accessibilité aux services du lien et du soin nécessite des recrutements importants : –près de 300 000 emplois sont nécessaires pour faire face aux inégalités les plus criantes. Mais ce sont plus d’un million de postes qui seraient nécessaires pour envisager, dans toute la France, un niveau de service de qualité. Atteindre un même taux d’emplois dans ces services que la Suède porterait même les besoins à plus de 1,7 millions de postes.
Parce que mon travail le vaut bien ! Consultation sur 14 métiers du soin et du lien très féminisés jusqu’à fin mars
Rachel Silvera (université Paris Nanterre) et Séverine Lemière (université de Paris)
Premiers résultats exploratoires – consultation en cours 3 février 2022
Fières de son métier … mais de fortes attentes d’amélioration des conditions d’exercice :
Presque 71% des professionnel·les sont fier.e.s de leur métier car celui-ci est un métier d’engagement, utile aux autres et avec des valeurs fortes
59% en sont fier·es même s’il s’agit d’un métier mal reconnu dans la société. Seulement 2% des répondants ne sont pas fier·es de leur métier et expliquent avoir juste besoin d’un salaire.
La première attente est la revalorisation salariale, pour plus de 87% des professionnel·les puis vient l’importance des création d’emplois (60%).
Seulement 8% des professionnel·les de ces 14 métiers estiment être rémunérées à leur juste valeur
Rôle et responsabilité des femmes travailleuses dans le processus de la relance économique au lendemain de la COVID-19 au Sénégal
Abibatou Sylla Sow, présidente de la Confédération des syndicats autonomes du Sénégal
Témoignage d’Accompagnante d’Eleve en Situation de Handicap (AESH)
90% des 125 000 AESH sont des femmes, recrutées en temps partiel imposé dont la moyenne nationale est de 24h par semaine sur 41 semaines, pour un salaire d’environ 800 euros net par mois. Après 6 ans de CDD, parfois plus pour celles qui ont signé plusieurs contrats aidés (CUI – non comptabilisés dans l’ancienneté) nous pouvons prétendre à un CDI qui fera toujours de nous « des précaires » de l’éducation nationale. Nous débutons AESH et finiront AESH, aucune perspective d’évolution n’existe dans notre métier. Nous sommes des professionnelles non reconnues, sans vrai statut avec un salaire qui ne nous permet pas de vivre dignement, alors que nous exerçons des missions indispensables et essentielles dans l’accessibilité à la scolarisation des élèves en situation de handicap dans les établissements scolaires.
Témoignage d’assistante sociale
Mon métier est d’accompagner les personnes les plus vulnérables, les accidentés de la vie, les personnes qui, un moment dans leur vie, en ont besoin. Mon rôle est plus d’accompagner que d’assister. Ce métier me tient à cœur pour les valeurs humanistes fortes qu’il porte et je crois, que dans la période politique actuelle, plus que d’habitude, notre rôle de garant de l’égalité, de solidarité, de neutralité en tant qu’agent public me parait essentiel. Notre diplôme est de bac +3, avec un salaire de début dans la Fonction Publique de 1400€-1500€ pour finir à 2500€.
